L’hôtel national des Invalides, avec son dôme emblématique, est l’un des monuments les plus remarquables de Paris. La vocation première du site est celle d’un hospice militaire dont l’histoire remonte au XVIIe siècle, lorsque Louis XIV décide de créer un asile pour les vétérans de son armée. Cette vocation hospitalière perdure de nos jours. Elle est complétée par la présence du Gouverneur Militaire de Paris (GMP), de divers organismes dépendant du ministère des Armées et de trois musées.

En 1670, Louis XIV conçoit le projet de créer à l’extérieur de Paris un havre pour ses fidèles soldats devenus trop infirmes ou trop vieux pour servir dans son armée, ce qui constitue une véritable nouveauté pour l'époque.

Louis XIV confie la supervision du chantier du futur Hôtel Royal des Invalides à son ministre de la Guerre, Louvois, et deux architectes vont se succéder pour le construire : d’abord Libéral Bruant qui élabore le projet initial en s’inspirant du palais de l’Escurial en Espagne, puis Jules Hardouin-Mansart, qui livre les plans de l’église du Dôme et achève finalement l’édifice. Si les façades de la cour d’honneur sont caractéristiques du classicisme français, le Dôme est quant à lui d’inspiration baroque. Les premiers invalides sont accueillis dès 1674 mais le chantier ne sera complètement terminé qu’en 1708. 

L'Hôtel national des Invalides
© Musée des Plans-Reliefs – G. Froger

Cette vocation initiale perdure encore aujourd’hui, élargie aux victimes de guerre et d’attentats. L’institution national des Invalides (INI), située dans l’ancienne infirmerie, accueille toujours des pensionnaires. Elle dispose d’un centre de réhabilitation post-traumatique (CRPT) et d’un centre d’études et de recherche sur l’appareillage des handicapés (CERAH), unique en France.

L’Hôtel national des Invalides constitue également un lieu de mémoire. L’église du Dôme abrite une nécropole militaire où le mausolée de Napoléon Ier, imaginé par Louis Visconti, côtoie, entre autres, le tombeau de cœur de Vauban ou celui du maréchal Foch. Quant à la cour d’Honneur, elle sert de cadre aux cérémonies d’hommage national.

Trois musées sont également logés au sein de l’édifice : le musée de l’Armée, le musée de l’Ordre de la Libération et le musée des Plans-Reliefs dont la collection, installée en 1777, est la plus ancienne des Invalides.

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