Les collections hors les murs

Le Palais des Beaux-Arts de Lille accueille en ses murs le dépôt le plus important du musée.

14 plans-reliefs de places fortes du Nord, de Belgique et des Pays-Bas y sont exposés dans un vaste espace dont la muséographie a été rénovée en 2019 : Aire-sur-la-Lys, Avesnes-sur-Helpe, Bergues, Calais, Charleroi, Gravelines, Lille, Maastricht, Menin, Namur, Tournai et Ypres. 

Le musée de l’Armée présente dans ses salles deux plans-reliefs en dépôt : celui de la bataille de Dettingen en 1743 et celui de la bataille du pont de Lodi en 1796.

Un petit nombre de plans-reliefs est sorti des collections au XIXe siècle. Ils ne constituent pas de dépôts mais sont mentionnés en raison de leur ancienne appartenance à la collection.

La maquette des Invalides, qui figure dans le premier inventaire de la collection des plans-reliefs dressé par Vauban en 1697, a été cédée au musée de l’Armée en 1908. Cette maquette, modifiée et agrandie en 1838, est exposée dans les espaces du musée de l’Armée consacrés à l’histoire des Invalides, ouverts en juillet 2024.

Parmi les 19 plans-reliefs emportés comme prises de guerre par les Prussiens en 1815, trois ont été remis par l’empereur Guillaume II à leurs villes respectives au début du XXe siècle. Les autres plans-reliefs, à l’exception de celui de Lille, sont considérés comme disparus depuis 1948.
C’est ainsi que le plan-relief de Strasbourg (1725-1727) a été offert à la ville de Strasbourg en 1902. Il est exposé au Musée historique de la ville.

Le plan-relief de Bitche (1794), d’abord offert à la ville de Metz en 1903, est conservé à Bitche depuis 1923. Il est aujourd’hui exposé dans la chapelle de la citadelle.

Le plan-relief de Laudau (1720), en Allemagne, a été remis à la ville vers 1902. Il est exposé au Musée historique de la ville et archives municipales.

Dans le même temps, en France, le ministère de la Guerre, désireux de libérer de la place aux Invalides, a entrepris en 1904 de disperser la collection qui n’avait alors plus d’utilité militaire. C’est ainsi que le plan-relief d’Arras (1716) a été vendu à la ville et est exposé au musée des Beaux-Arts d’Arras, comme celui de Douai (1714), exposé au musée de la Chartreuse.

Les copies de plans-reliefs dans les villes

Vingt-sept copies de plans-reliefs de la collection sont aussi visibles dans diverses villes de France ou à l’étranger. Dans les années 1980-1990, de nombreuses municipalités ont en effet commandé la réalisation d’une copie du plan-relief représentant leur ville afin de les exposer de manière permanente.

La reproduction du plan-relief de Landrecies est exposée au musée du Génie à Angers. Elle fait partie des sept copies de places fortes du Nord financées par l’Etat dans le cadre de l’accord passé entre le ministère de la Culture et la ville de Lille au moment de « l’affaire des plans-reliefs ».
D’autres villes enfin, telles Brouage, Cambrai, Maubeuge, Rocroi ou encore Sarrelouis, ont entrepris de reconstituer des plans-reliefs détruits au cours de la première moitié du XX^e siècle.

Depuis 2010, plusieurs projets de copies numériques de plans-reliefs ont vu le jour, en complément ou en substitution de la réalisation de maquettes.

Les prêts pour exposition

Le musée prête régulièrement des œuvres de ses collections à des institutions patrimoniales françaises ou étrangères, dans le cadre d’expositions temporaires.